La structure
La petite île à beau être une sorte de lieu d’exil pour les handicapés, elle n’en est pas pour autant insalubre ou invivable, au contraire : on se débarrasse des handicapés, mais de la façon la plus humaine possible. C’est ainsi que l’on peut retrouver sur l’île tout ce qui est nécessaire au confort et à la survie des handicapés.
C’est ainsi que l’on retrouve, adjacents au lycée, plusieurs magasins qui couvrent les besoins des étudiants (Et qui acceptent aussi des diplômés ou futur diplômés comme élèves). Il y a, par exemple, une épicerie qui possède bien plus de matériel que nécessaire, en faisant quelque chose proche du mini-supermarché, et il y a même à côté de l’espace pour un futur supermarché, quand la première « vague » de handicapés seront diplômés et qu’ils vivront et travaillerons sur l’île.
Dans ce supermarché, vous pouvez trouver de la nourriture aussi bien que de l’électronique (obsolète bien sûr), en passant par le nécessaire d’hygiène. Il est aussi fait de telle manière à ce qu’il soit adapté aux chaises roulantes, avec même des caddies adaptés, mais aussi aux aveugles, les produits bénéficiant d’une écriture en braille du prix et de l’énoncé du produit.
Les produits sont toujours alignés contre les murs, légèrement en retrait derrière une vitre coulissante, de façon à ce qu’un aveugle ne se heurte pas à eux malencontreusement. Rien ou presque n’est stocké trop en hauteur, ni trop bas, occasionnant une perte d’espace assez massive, mais étant obligatoire pour les personnes en fauteuil roulant ou ceux ayant des problèmes de dos particuliers.
Le vendeur est un handicapé lui aussi, un adulte, qui a appris la langue des signes et le braille, de manière à pouvoir communiquer avec tout le monde, aussi bien à l’oral qu’à l’écrit – il sera plus amplement décrit plus tard.
Il y a aussi, juste à côté de l’épicerie, qui occupe un assez grand espace, une boulangerie, avec la même disposition et les mêmes contraintes. C’est un magasin très populaire chez les étudiants comme chez les adultes, et ils sont toujours aux petits soins avec tout le monde: ce sont deux personnes retraitées qui se sont portées volontaires lorsque le gouvernement s’est approché de leur fils pour l’envoyer sur Rinkatou en tant que boulanger. Il y a même une extension à la boulangerie – leur magasin ne sont même pas séparés -, une pâtisserie qui est tout aussi populaire.
Et dites-vous qu’il y a même un bar-café qui travaille avec la pâtisserie, un peu plus en retrait, mais qui remplit les critères d’accessibilité et offre un lieu de détente assez convivial à ceux qui en ont besoin. Hors de question, cependant, de proposer (ouvertement, tout du moins) de l’alcool. Il y a malgré tout des rumeurs qui courent dans le corps étudiant comme quoi une certaine boisson, non répertoriée sur le menu, servirait de mot de code pour parler de saké.
